OU EST PASSE L'ETHIQUE DU JOURNALISTE?

Il faut vraiment s'accrocher pour trouver de l'information consistante, fouillée, fondée, étayée, critique, percutante auprès des professionnels censés effectués ce job.
Les seules investigations récurrentes et très fouillées (style fouille m... il faut bien le dire)  ce sont celles qui nous parlent de la vie privée des "people" dont personnellement je me fous éperdument.
Nous sommes obligés de lire plusieurs articles dans des revues diverses pour tenter d'approcher la vérité.Les mensonges les plus gros semblent être ceux qui passent le mieux en fait .
Concernant les thèmes qui m'intéressent (politique, environnement, société, économie) il semble qu'une furieuse bande de requins ait mis en place un" plan de désinformation-manipulation "mené de main de maître, on sent une expérience acquise dans les hautes sphères où les mots : respect, déontologie, éthique, humanité...sont totalement absents.

Albert Camus au sortir de son expérience journalistique à "Combat" s'était écrié:"Au moins, nous n'aurons pas menti!"  Jean Daniel a écrit un livre "Avec Camus", il cite ses propos tenus vers...1950: " Loin de refléter l'état d'esprit du public, la plus grande partie de la presse française ne reflète que l'état d'esprit de ceux qui la font.A une ou deux exceptions près, le ricanement, la gouaille et le scandale forment le fond de notre presse. A la place de nos directeurs de journaux, je ne m'en féliciterais pas: tout ce qui dégrade en effet la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. Une société qui supporte d'être distraite par une presse déshonorée et par un millier d'amuseurs cyniques, décorés du nom d'artistes, court à l'esclavage malgré les protestations de ceux-là mêmes qui contribuent à sa dégradation". 
Albert Camus écrit encore :" Si les écrivains avaient la moindre estime pour leur métier, ils se refuseraient à écrire n'importe où. Mais il faut plaire, paraît-il, et pour plaire se coucher." Quelle lucidité et Quel homme!
Ces propos sont terriblement d'actualité, la télévision a pris une grande place sur la presse écrite, et on voit bien comment le pouvoir politique et financier a sapé la morale et la liberté individuelle de certains journalistes qui renâclaient à entrer dans le moule. Mais avec de l'argent, nombreux sont ceux qui se sont perdus!
Je les plains , ils ne connaîtront  jamais la formidable exaltation , la fierté et la force que donnent le sens de la morale, de la vérité, de la parfaite déontologie, de la saine curiosité, de l'impartialité.
Restez debout (ou s'y remettre enfin) demande certes du courage et de la détermination, mais c'est de l'honneur dont on parle ici. Quant aux autres, continuez de ramper...et gare au coup de talon!